Gustarium

20 octobre 2020

5 questions au fondateur de GUSTA

En célébrant la planète et tous ses êtres vivants, GUSTA a à cœur de rendre le monde meilleur. Cette marque engagée – made in Montréal – c’est un rêve devenu réalité pour ce Polonais né en Suisse, et Montréalais d’adoption. Retour sur la petite histoire de GUSTA avec Sylvain Karpinski, son président fondateur. Et plein feu sur sa vision du véganisme, sur les idées qu’il a à la pelletée et sur les projets qu’il chérit pour GUSTA… un lancement à la fois !


Quand et comment l’idée de créer GUSTA t’est-elle venue ?

Sylvain Karpinski: « Une amie venait de donner naissance à un bébé allergique au soya et à la protéine bovine. Avec l’allaitement, elle se heurtait donc à d’importantes restrictions alimentaires. Ça m’a rappelé certains plats à base de seitan que je mangeais en Europe, et je me suis mis à lui en préparer pour qu’elle puisse diversifier un peu son alimentation. Les premiers essais furent concluants et ils m’ont inspiré en me faisant réaliser qu’il manquait ce genre de produits sur le marché québécois et nord-américain. Très rapidement, l’idée a germé: étude de marché, plan d’affaire, recherche de financement. Mon but était de proposer les mets naturels et véganes les plus savoureux et accessibles qui soient. Et ça sous-entendait un maximum d’efficacité, pour garder les coûts de production au plus bas. »

Recherche
Pourquoi as-tu choisi de baptiser la marque GUSTA ?

Sylvain Karpinski: « On sait tous que le nom est primordial pour une marque de produits alimentaires. Ça capte l’imaginaire et s’y imprime à long terme. Sa recherche a donc été longue et ardue. C’est après plusieurs mois de cogitation et quantité de noms passablement boiteux (l’Artisan Végane, Goo-Vi, etc.) que l’idée de GUSTA s’est imposée pour trois raisons:

1. C’est court, joli et ça se dit bien dans toutes les langues; 

2. Gustus, c’est la racine latine de tout ce qui a trait au goût (gustatif, dégustation, etc.); 

3. GUSTA signifie « aime » en espagnol (du verbe gustar). C’est un peu mon hommage à cette langue que j’ai eu la chance d’apprendre et de pratiquer pendant 8 mois, lors d’un beau périple à vélo, en Argentine. »

Quel est ton parcours personnel à titre de végane ?

Sylvain Karpinski: « L’étincelle est survenue à mes 17 ans. Je courais alors beaucoup (demi marathon, marathon). Et j’avais lu, dans un bouquin de diététique sportive, que le régime végétarien accélérait la régénération après l’effort. J’ai tenté le coup durant un mois et tout s’est déroulé à merveille. Comme c’est l’âge où on se pose des questions existentielles, je commençais alors aussi à façonner ma conception du monde. Je désirais que ma vie soit plus en accord avec mes valeurs profondes (paix, harmonie, solidarité, progressisme, écologie). Je me suis mis à lire des textes sur l’éthique animale et l’environnement, si bien que rapidement, j’ai embrassé le végétarisme. Puis, une transition vers le véganisme s’est opérée doucement et tout naturellement. »

Végane
De ton point de vue, comment se porte le végétarisme au Québec ?

Sylvain Karpinski: « Le mouvement connaît une belle et constante progression. Il jouit d’une croissance saine: le véganisme militant est actif et se renouvelle, alors que le mainstream – doté d’une bonne masse critique – grossit et s’impose petit à petit. En comparaison de bien des endroits en Amérique du Nord, le Québec a une longueur d’avance: le choix de produits naturels et véganes, en épiceries, est vaste. Alors qu’il y avait beaucoup de polarisation il y encore deux ans à peine, on dirait qu’un tournant s’opère. Le véganisme (et surtout le végétarisme) peut voguer en paix, et Monsieur comme Madame-tout-le-monde s’y rallient volontiers ou le comprennent et l’acceptent mieux. Mais il reste encore énormément de chemin à parcourir avant que la majorité de la population soit sensibilisée, ou à tout le moins plus ouverte à cette future nouvelle norme que constitue l’alimentation végétale. »

Parle-nous un peu de l’équipe GUSTA: de qui se compose-t-elle et quels sont ses défis ?

Sylvain Karpinski: « GUSTA compte actuellement 35 employés: 22 à l’usine (production et emballage) et 13 en gestion (ventes, marketing, innovation, administration et assurance qualité). Je suis le gardien de la vision de GUSTA. Un peu comme le capitaine d’un navire, je m’assure qu’on garde le cap. Je coordonne les départements pour qu’on atteigne nos objectifs et qu’on reste focalisé sur notre mission, en appliquant les valeurs qui nous sont chères (écologie, justice sociale, bonheur, innovation, excellence). GUSTA peut compter sur une équipe dévouée qui sait faire face à la musique quels que soient les défis (pandémie, accroissement drastique de la production, rénovation des installations, etc.). J’ai bon espoir que d’ici cinq ans, GUSTA soit une marque végé de référence au Canada. J’aimerais qu’elle soit implantée avec succès aux États-Unis et en Europe, et que l’entreprise soit reconnue pour sa saine gestion et ses bonnes conditions d’emploi. »


À la lumière des confidences de Sylvain, la preuve est faite: maintenant que GUSTA est là, plus besoin de se prendre le chou pour cuisiner de bons plats végé ! Les saucisses, rôtis, pâtés et fauxmages, de même que le creton et le burger de la marque sont vendus dans toutes les bonnes épiceries du pays. De quoi préparer déjeuner, dîner et souper… en criant GUSTA !